Studio Radio Margeride

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Le groupe  « Cabrettes et Accordéons des Burons de Pailherols »

sera le mercredi 25 avril dans les studios de Radio MARGERIDE  pour un enregistrement  musique et chants

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Le pays de l’Aubrac
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Radio Margeride

Des pays, une Radio… au coeur

91.2 / 98.5 / 102.9 / 107.7

 

 

Le 8 juillet 2012  le groupe « Cabrettes et Accordéons des Burons de Pailherols » Animera en direct des studios de Radio Margeride l’émission folklorique de ce dimanche matin  « Gens du pays / Gardaren nos Oustals » de 9h30 à 12h00

 

Située en Lozère dans le pays de la Margeride, à Fenestres de Termes, canton de Fournels, Radio Margeride  rayonne sur la quasi totalité du département, la moitié du Cantal, quelques cantons de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme, de l’Ardèche et de l’Aveyron. L’ensemble de ces territoires est globalement peu peuplé (de un à quinze habitants au kilomètre-carré suivant les zones). Ce territoire est à forte dominante rurale.

Cette radio est gérée par une association « loi 1901 » du même nom. Les buts principaux sont :
– Développer les moyens d’information de communication et d’expression en Margeride
– De participer au développement de la vie associative et culturelle
– De soutenir les initiatives sociales et économiques

Radio Margeride est née en 1982…

Ayant vu le jour avec souvent de modestes moyens, les radios qui ont souhaité et pu perdurer, n’y sont parvenu qu’en s’adaptant à des progrès aussi rapides que sophistiqués tels que l’informatique et internet. Ceci sachant qu’au delà des évolutions matérielles, les plus importantes sont ailleurs.
En vingt ans nous avons appris la radio: la maîtrise de la parole, du langage, de l’organisation. Combien de nos jeunes bénévoles, ou employés temporaires, sont-ils repartis de la Radio mieux armés pour affronter la vie ? Au regard du devenir de ces jeunes, le bilan est plutôt satisfaisant.
Dans un autre domaine, sachant que la parole est une composante active aussi bien du pouvoir que de la liberté, nous pouvons légitimement estimer contribuer, à notre niveau et dans la limite de nos moyens, à prolonger la réalité de la démocratie au niveau local. Cette action se concrétisant par les interventions à l’antenne de tous ceux qui estiment avoir des choses à dire.

Nous avons occupé un territoire (un terrain).
Au regard du taux de densité de population cité plus haut, l’isolement de ces zones de montagne est bien sur évident. Comme je vous l’ai indiqué également, les habitants, et donc nos auditeurs, sont des ruraux dispersés et isolés.
Ici internet n’est encore aujourd’hui que l’idée d’un outil complexe destiné à des spécialistes urbains et donc très u médias écrits, quant à eux, ne sont que peu intéressés par ces zones peu peuplées.

En revanche, tout un chacun détient un poste de radio qui est parfois l’un de leur seul lien quotidien avec l’extérieur. Petit à petit, les radios ont pénétré ces contrées. Et pas uniquement chez les personnes seules, pour qui elles représentent une présence devenue indispensable, mais aussi au sein des établissements tels que maisons de retraites, ateliers artisanaux, petites unités de fabrication, commerces, dont nombre est branché sur la radio locale.
Ainsi, en vingt ans, la radio s’est imposée jusqu’à devenir une nécessité sociale. Au point que nous ne sommes pas loin de penser que le vide suscité par leur éventuelle disparition devrait être comblé par les services sociaux.

Nous sommes devenus des marchands de bonheur… A titre gracieux.
Je ne suis pas généralement quelqu’un d’une sensibilité excessive. Pourtant, je peux témoigner ici que certains couriers que nous recevons sont émouvants. Lorsqu’une mamie perdue dans son village écoute sur nos ondes la chanson que lui a dédicacé sa fille résidant à Paris ou à Marseille, inutile de vous décrire son moment de bonheur.
Qui d’autre que la radio locale pour proposer ce genre de petite joie, de petit instant magique ? Personne d’autre en fait pour une telle proximité. Combien de personnes seules nous appellent-elles dans l’unique but de parler à quelqu’un ?
Que les personnes ecclésiastiques me pardonnent, mais ne jouons nous pas, parfois, le rôle d’un curé… laïque ?
Outre le rôle éminemment social, nous sommes également devenus des soutiens à l’identité culturelle de nos territoires. Le fait d’être situés au cœur même des lieux de vie de personnes composant notre auditoire nous a permis de mieux appréhender et comprendre leurs attentes. Nous avons ainsi pu, par exemple, réaliser combien elles étaient imprégnées par leur histoire et leur passé.
Troubadours, groupes folkloriques, violonistes, accordéonistes, vielleux hantent toujours les tiroirs musicaux de l’inconscient collectif. A noter à cet égard que ces activités artistiques sont toujours (plus que jamais) bien présentes et vivantes dans nos contrées. Souvent considérées comme « ringardes » il y a quelques décennies, elles ont effectué ces dernières années un retour en force, et en particulier (aussi étonnant soit-il) auprès des jeunes générations. Ce regain d’engouement révèle, de le part de cette jeunesse, une volonté d’affirmation de leur appartenance culturelle.
Ces choix de programme (éludant quelque peu les cultures d’outre Atlantique) ne doivent pas être compris comme un esprit de fermeture à l’égard de nos voisins plus ou moins lointains. Simplement comme un désir profond d’entretenir et de faire vivre notre propre patrimoine culturel, et plus particulièrement musical, si riche à lui tout seul.
Nos activités ne se limitent pas cependant à la sauvegarde et à la pérennisation du patrimoine culturel:

Nous apportons aussi le service.
Ces services sont nombreux et variés. Par exemple celui des petites annonces, soutien précieux pour retrouver un animal perdu, pour vendre un tracteur, ou encore pour trouver un travail (en partenariat avec les ANPE locales). Quelle n’est pas alors notre fierté, apprenant que l’un de nos auditeurs occupe un emploi où il s’épanouit…Et ce avec l’aide de la radio.
De même qu’un témoignage nous rapportant le vif succès connu par une récente manifestation locale… Toujours grâce aux annonces ou émissions que nous proposons.
Nous annonçons également tous les événement de la vie locale: journées portes ouvertes d’un établissement scolaire, collecte de sang, programme des cinémas, informations professionnelles des secteurs agricoles et artisanaux, … On peut ainsi sincèrement considérer être des acteurs à part entière de la dynamique économique régionale.

Au final, on peut, toujours modestement, être légitimement fiers du bilan qu’affichent les radio associatives comme Radio Margeride.

Pour ma part, je souhaite que l’avenir permette de poursuivre cette merveilleuse aventure.

Jacques Viala

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