La cabrette une grande histoire; Le son de la cabrette a rythmé la vie auvergnate à Paris, au XIX siècle
Sans la cabrette… point de bal musette
Incontournable dans toutes les fêtes folkloriques, la cabrette reste l’âme de l’Auvergne, expatriée au XIX’ siècle pour les Auvergnats de Paris.
L’origine de la cabrette remonte à la nuit des temps, bien que son apparence ait changé au fil des siècles. La plus ancienne connue fut, en effet, trouvée dans un sarcophage en Mésopotamie. datée de 5.000 ans avant Jésus-Christ. Oit la retrouve ensuite à chaque période de l’Histoire. |
Ainsi est elle utilisée au Moyen-âge. par les troubadours qui égaient les sombres salles des châteaux forts pour le plus grand bonheur des dames. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’instrument n’est pas celui des pâtres, sur le flanc des puys.
La cabrette a ses entrées dans les cours
De fait, la cabrette que l’on appelle également musette, a ses entrées dans les cours et les chevaliers sont loin de la dédaigner. Pour exemple, Astorg d’Aurillac qui composa lors de la première croisade de Saint- Louis, une poésie poignante après la défaite de Mansourah (1250). Si elle fait danser bourrées et branles à Henri IV et Marguerite de Valois, elle rythme également la vie militaire et les soldats, comme ils le feront plus tard au son du clairon, se rassemblent et marchent du même pas à la cadence donnée par les cabrettaïre (joueurs de cabrette).
De la famille des hautbois, la cabrette tient son nom du sac qui la compose, réalisé en peau de chèvre (cabre signifiant chèvre en occitan). Complexe instrument, en vérité, formé de trois parties : le sac renfermant l’air, le pied qui est formé du hautbois, du bourdon (tuyaux sonores) et du soufflet qui approvisionne le sac en air. Difficile est, aussi, l’art du cabrettaïre qui doit synchroniser ses mouvements avec justesse et minutie. tout en scandant la mélodie en frappant du pied.
C’est cet art si caractéristique que les Auvergnats montés à Paris ont emporté dans leur bagage. au XIX siècle. Ln marge leur farouche volonté de réussir par une besogne souvent si dure, ils ont su conserver l’art de leurs montagnes grâce à la musique.
Très tôt. en effet, des réunion s’organisent dans la colonie « rapatriée et vont se transforma rapidement en un quotidien peuplé de mélodies traditionnelles, portées par les cabrettaïre inoubliables comme Antoine Bouscatel, Gabriel Ranvier, Martin Cayla. Henri Momboisse ou Jean Bergheau.
les bars prennent le nom bals et chaque soir, un musicien hissé au départ sur une simple table fait danser ses compatriotes. Le symbole ces manifestations reste la célèbre rue de l.appe. qualifie comme un morceau d’Aurillac ou du vieux Clermont, à ce mètres de la place de la Bastille ».
Les bougnats vivent aussi bien la nuit
Tout ce qui touche, de près de loin à l’Auvergne s’y dégotte du fromage au pain. de la galoche vernie à la cabrette. Au besogneux soient-ils, les bougnats vivent aussi bien la nuit dansent infatigablement ces bourrées qui fleurent bon le natal.
En 1905, un autre instrument apparaît, qui va devenir complémentaire de la cabrette : l’accordéon, amené par les Italiens. C’est le début d’une ère qui rester dans les annales de l »avant guerre, avec la naissance du bal musette. Une ère s’éteindra. après 1920, avec nouvelles mu rumbas) el de nouveaux instruments. issus du jazz et qui feront peu à peu, taire les accents de la cabrette.
Vidéo sur la cabrette avec Jean Louis CLAVEYROLE :
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Un musée à visiter !
Maison des Frères Cazes
Musée de l’accordéon et des instruments de musique populaire
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